Le réseau à l'échelle 0 de Raymond Julien

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Le réseau à l'échelle 0 de Raymond Julien

Transcription :

Peut-être connaissez-vous déjà ce réseau, Raymond Julien m'avait envoyé il y a quelques mois des images qu'il avait tourné lui même, afin que je puisse les partager avec vous, et j'en avais fait la saison dernière, un épisode d'Aiguillages. Depuis l'occasion s'étant présenté de me rendre chez lui, dans le sud de la France, je vais pouvoir vous proposer aujourd'hui de nouvelles images de ce réseau assez exceptionnel. Exceptionnel déjà de par ses dimensions 11 mètres par 11, il s'agit là du plus grand réseau à l'échelle 0, installé chez un particulier. On peut y voir du coup circuler de grandes rames voyageurs ou marchandises. Raymond aime revoir passer sur son réseau, les trains qu'il a vu circuler dans son enfance. Dans la région de Marseille, ou dans l'Ouest de la France ou il a fait son service militaire. Et c'est ainsi que se côtoient sur sa maquette, les grands trains mythiques circulant dans le Sud Est de la France, ou des CC65000 tractant en UM une rames voyageurs. Les voitures Suisses placées en tête de cette rame, sont un souvenir d'avoir vu des express, en gare de Belfort dételer de telles voitures pour qu'elles continuent leur parcours de l'autre côté de la frontière.
S'étant inspiré pour cela du réseau de Rosny Rail, lui aussi en 0 et lui aussi de taille conséquente, Raymond Julien a construit ses voies sur deux niveaux. En haut, une double voie, et en bas une voie unique, banalisée, que les trains peuvent par conséquent emprunter dans un sens ou dans l'autre, la gare étant propice aux croisements. Ces CC65000 n'ont été produites qu'à 20 exemplaires. On les surnommait : les Sous Marins. Elles étaient amenées à assurer toutes sortes de trafics sur Bordeaux/Nantes ou La Rochelle/Poitiers en lieu et place de 140C, 141 R ou C, ou encore 231 F, dans l'attente que ces lignes soient électrifiées. Elles prendront leur service en 1955 et ne le quitteront qu'en 1988. Raymond ne possède que 3 locomotives diesels. La 3ème est une BB 67000.
Une CC 72000 devrait rejoindre prochainement le parc. Mais la vraie passion de Raymond c'est la vapeur. Et il en possède une bonne 10aine. Un autorail vient néanmoins s'ajouter à sa collection. Mais c'est le seul. Après avoir fait ses premiers pas de modélistes ferroviaires avec du matériel en Tin plate, puis avoir pratiqué le Ho jusque dans les années 80, Raymond s'est intéressé dès ses débuts à l'échelles Ho. Les tous premiers modèles parus dans les années 70 étant tout simplement inabordables, il a attendu encore une 10aine d'années et la mise sur le marché des premiers modèles Rivarossi, pour se lancer. Ayant de la place il a consacré le rez de chaussée d'une première maison à son réseau. Puis, ses enfants ayant grandis il s'est installé dans une autre maison, ou il a fait construire le sous-sol dans lequel nous nous trouvons spécialement pour y installer sa maquette. Le réseau étant démontable, il a pu être transféré sans problème dans son nouvel écrin. L'escalier abouti dans le milieu de la pièce. Le réseau est installé tout autour. L'avantage d'avoir de la place, surtout pour un réseau à cette échelle, c'est de pouvoir faire circuler de longs convois. Les voitures du Mistral mesurant près d'un mètre à cette échelle, il est néanmoins possible de composer des rames de 9 voitures tel que circulait le Mistral entre Marseille et Nice. Autre avantage, les courbes ne sont pas serrées, et leur diamètre de descend pas en dessous de 3 mètres 50. Les aiguillages sont eux aussi de bonnes dimensions, ce qui permet une bonne circulation des convois, même lorsqu'il s'agit de les faire refouler, pour qu'ils regagnent la gare principale, en cul de sac, située au centre de la pièce.
Le train bleu … de son vrai nom Calais Méditérannée Express, exploité par la Compagnie des Wagons lits, il circulait entre Calais et Vintimille, en passant bien sur par Marseille.
Quand je vous parlais de long trains, Raymond peut s'amuser sur son réseau à composer des rames de 30 wagons, ce qui a supposé tout de même de revoir la motorisation de la plupart des locomotives, afin qu'elles soient en mesure d'assumer la traction d'un tel poids. Mais le spectacle est assuré. Il y a l'image … et le son. On entendrait presque le bruit des vrais trains !
Pas de digital, ou très peu, sur le réseau de Raymond. Cet ancien électronicien à préféré se faire plaisir en installant des relais pour contrôler la circulation de ses trains. Seules 20 mètres de voies, sur les 200 posées, sont en digital, pour permettre à des amis possédant de tels matériels de venir le faire rouler sur son réseau. Une radio commande permet de contrôler non pas les trains directement, mais l'alimentation de la voie, par l'intermédiaire des différents transformateurs. 3 trains peuvent ainsi circuler simultanément, pendant qu'un 4ème peut réaliser des manœuvres. Raymond à pratiquement tout construit sur son réseau, sauf le matériel roulant, à l'exception de quelques kits qu'il a monté. Il a préféré consacrer le temps dont il disposait pour faire avancer l'infrastructure et le décor de son réseau, plutôt que de le dépenser dans la construction de matériel roulant, une activité très chronophage. Les travaux ont commencés dans le milieu des années 80. Une trentaine d'aiguillages, de grand gabarit ont du être construits. Leur rayon de courbure ne descend pas en dessous des 3m50. Toute la signalisation également a été fabriquée par Raymond. 200 mètres de voies ont été posée. Raymond a ainsi le plaisir de pouvoir considérer que son réseau est à ce jour à peu près terminé. La gare en cul de sac sera certainement cependant prolongée un jour d'un à deux mètres, pour permettre le rangement des longues rames qui ne peuvent y trouver place pour l'instant. La faute à une contrainte d'espace qui existait dans son ancien local, mais qui est levée aujourd'hui.
Outre la gare en cul de sac, qui n'a pas de nom, 3 autres gares figurent sur le réseau, elles sont d'inspiration libres, même si elles évoquent des lieux situés dans la périphérie de Marseille.
Le décor est constitué de photos et pour beaucoup, a été peint par un ami. La aussi, les environs de la capitale méditerranéenne sont très largement évoqués. Allauch, Plan de Cucq, le Massif de l'étoile, et Marseille bien sur. Marseille, ou le père de Raymond était cheminot. Ne cherchez pas plus longtemps d'où vient sa passion !


La semaine prochaine dans Aiguillages, le réseau du club UAICF de Dijon, un réseau filmé à l'exposition de Saulieu à l'automne dernier.

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