Le Royal Club Ferroviaire
de l'Est de la Belgique
Le Royal Club Ferroviaire de l'Est de la Belgique
Transcription :
Bonjour et bienvenu dans Aiguillages ! Le Royal Club Ferroviaire de l'Est de la Belgique, c'est un club ou l'on pratique le modélisme ferroviaire bien sur, mais pas seulement, vous allez le voir dans le reportage qui va suivre, il s'agit aussi d'un lieu ou l'on cherche à développer la convivialité. L'association a la chance de pouvoir bénéficier d'un grand local, elle est hébergée à l'étage, dans une école et elle met à profit l'espace disponible pour multiplier le nombre de réseaux exposés. Une opportunité pour pratiquer différentes échelles et différents systèmes puisqu'ici on trouve des réseaux en 2 ou 3 rails, et par conséquent en courant continu ou alternatif, des réseaux en N ou en HO, dont les paysages sont inspirés de ceux rencontrés en Belgique, aux Etats-Unis ou en Suisse. Quand au plus grand des réseaux installé au club il est capable de fonctionner selon 4 systèmes différents et s'autorise même à introduire une petite dose d'Arduino.
L'association, on parle d'ASBL en Belgique, a été créée dans l'après-guerre en 1954, et dans ce pays, une telle longévité a une conséquence toute honorifique, passé 50 ans d'existence, on rajoute le mot Royal avant le titre, ce qui fait qu'en 2004 le Club Ferroviaire de l'Est de la Belgique est devenu Royal Club Ferroviaire de l'Est de la Belgique.
Le club est installé dans la commune de Verviers qui se trouve à une heure environ en train de Liège, nous sommes ici non loin de la frontière allemande. L'idée de la création d'un club s'intéressant aux transports sur rails sous toutes leurs formes est née dès l'après-guerre dans la tête de quelques habitants de la commune. Le temps de trouver un local, elle se concrétisera quelques années plus tard, mais suffisamment tôt pour que le RCFEB se revendique comme le plus ancien club de modélisme ferroviaire du pays. Dans ses locaux de la rue de la Chapelle, il abrite de façon permanente 6 réseaux en N ou en HO et deux fois par semaine la grosse centaine de membres que compte le club peut venir jouer au train, travailler sur les maquettes, participer à des séances de projection de vidéos sur des thèmes variés touchant à la pratique du modélisme ferroviaire, ou tout simplement venir passer un bon moment, sans rien faire de tout cela.
Le début a vraiment été structuré pour faire du modélisme, après nous avons ouvert aux voyages, aux repas …, mais au départ c'était vraiment du modélisme, pour faire du modélisme.
Une discipline qui par la force des choses a beaucoup évolué au cours de ces plus de 65 années d'existence du club, les réseaux les plus anciens ont donc peu a peu été remplacé par des plus récents
Les réseaux étaient beaucoup plus simples, puisque qu'à l'époque on commençait avec des réseaux, il n'y avait pas le digital, nous étions limité au continu et au Marklin, absolument autre chose que du HO, et les réseaux étaient très simples. Déjà un bloc système ça faisait parti déjà d'un exploit.
Le plus grand des réseaux, celui qui occupe le centre de la pièce est à l'échelle HO, il est capable de faire tourner des trains en analogique, ou en numérique, mais aussi en deux rails ou en trois rails, en Belgique, les inconditionnels de Marklin étant manifestement plus nombreux qu'ils ne le sont en France.
Ce réseau là, si l'on compte le projet, il a 15 ans, donc c'est déjà pas mal, 15 ans de travail ininterrompu, et je vais vous dire sincèrement, on a encore du boulot, mais il est magnifique et il y a très peu de clubs qui ont un réseau comme ça et on en est fier. Nous avons décidé à un certain moment de créer un grand réseau notamment, l'avantage de ce réseau là qui n'est pas courant, il est bi-systèmes, c'est à dire Marklin et continu et en même temps, digital, ce qui fait que 4 systèmes peuvent rouler sur ce réseau là. Nous sommes axés sur le trois rails Marklin, également le continu, mais je peux dire que honnêtement en Belgique le Marklin a nettement sa place. Vous avez le choix, celui-ci, il est en bi-Système, mais tous les autres circuits, également le réseau qui est derrière nous, il est en bi-système également. Mais ce que je ne veux pas oublier non plus, c'est que nous avons ouvert nettement nos réseaux pour satisfaire tout le monde, nous avons un réseau HO américain, nous avons un réseau N américain, nous avons un réseau N Européen, parce-que nous ne voulons plus nous limiter au HO. On aurait peut-être un réseau à l'échelle I, mais malheureusement, ce n'est pas possible, ne serait-ce que pour la place.
Je vous le disais en introduction de ce reportage, outre la dimension pratique du modélisme ferroviaire, le club veut aussi développer un volet social dans ses activités.
Il ne s'agit pas seulement de faire du modélisme ou du train, le club est ouvert aussi depuis entre 15 et 20 ans, pourquoi ? Le chômage, des gens qui ne travaillent pas, nous avons aussi de gens qui viennent le lundi après-midi pour se réunir, discuter. C'est un système d'activité qui pourrait se faire dans des clubs différents d'un club de trains, mais pour faire plaisir aux gens, pour leur faire passer une après-midi agréable, avec des amis. Mais il n'y a aucune obligation chez nous, de travailler aux réseaux. Donc réunion, tous les lundis après-midi, de 13 à 17h, nous avons également réunion les jeudis, à partir de 19h, jusqu'à 23h maximum, et alors parfois on a des réunions spéciales, mais plus rarement. La réunion de fin de mois, c'est le vendredi, qui annule celle du jeudi, avant, c'est la réunion de fin de mois, ou là nous passons des DVD, ou un sujet différents. Patiner des modèles … parfois on parle même du système de gestion Arduino, on parle de n'importe quoi. On demande aux membres. Ils veulent un sujet ? On est très satisfaits, et on le passe, pour autant que ça fasse partie de la réunion, telle qu'on la conçoit.
Une fois par an le club est ouvert au grand public, qui se presse pour venir le visiter, en principe cela se passe autour du week-end du 15 août. Lors de la dernière édition de cette manifestation en 2019, ce sont pas moins de 1300 visiteurs qui sont venus. Pour l'occasion, l'école qui héberge le club avait mis à sa disposition des salles supplémentaires pour qu'il puisse étendre encore un peu l'exposition de ses maquettes.
Vous l'avez entendu, parmi les sujets assez régulièrement abordés lors de ces réunions, il y a celui de l'Arduino, appliqué au modélisme ferroviaire. Depuis qu'il est entré au club il y a 4 ans, c'est un peu le sujet de prédilection de Régis Renard. Il est venu prêté main forte dans ce domaine, à un autre membre du club qui avait déjà mis en place le recours à des Arduino sur le grand réseau. Ce passionné de trains qui se dit avoir été contaminé assez jeune, avait un peu délaissé ce hobby lorsqu'il a atteint l'âge adulte. Mais passé la quarantaine comme beaucoup, il semble avoir été victime d'une deuxième vague. Le virus du train miniature l'a repris. Régis, a un réseau chez lui, sur lequel il se plaît à tester les possibilités offertes par les micro-contrôleurs Arduino et transpose les résultats de ces expérimentations, sur le grand réseau du club.
Les micro-contrôleurs nous aident au niveau surtout du grand réseau pour ce qui est de la gestion des blocs systèmes, tout ce qui est la sécurisation de la gare supérieure que tu as vu tout à l'heure, et on aimerait bien encore pousser un peu plus loin, même à titre personnel, ou j'essaye de développer ma propre centrale numérique digitale, à l'aide d'un arduino pour me passer totalement des marques.
J'ai développé des cartes pour la gestion du passage à niveau, pour gérer les feux de signalisation, Belges, avec les 3 couleurs parce-que l'on voit beaucoup dans le commerce uniquement le rouge et le vert, et tout ça fonctionne avec des Arduinos, oui.
Arduino, un mot qui peut faire un peu peur à certain car il induit l'association de l'informatique à la conception d'un réseau de train miniatures, or il est tout à fait possible de s'essayer aux possibilités qu'offre cette technologie récente, même si l'on est en possession d'un réseau fonctionnant en analogique.
On peut très bien avec un Arudino, et de manière très simple, gérer l'éclairage de ses bâtiments, de manière à les éclairer de manière aléatoire, enfin, pseudo-aléatoire, les pièces de certains bâtiments, gérer l'éclairage public sur son réseau, donc il y a moyen de faire énormément de choses avec des Arduinos, des petites animations toutes simples, sans commencer à lier l'Arduino au matériel roulant ou à la gestion pure du réseau.
Sans entrer ici trop dans les détails, sachez que pour pouvoir passer de l'informatique à l'électronique, il faut faire appel à des cartes qui feront office d'interface entre les deux systèmes et leur permettront d'interagir.
Les cartes Arduino, elles viennent du commerce, essentiellement de Chine, parce-que c'est là-bas qu'elles sont produites et c'est là-bas qu'elles sont le moins chères, et alors pour tout ce qui est le reste, en général, je dessine sur ordinateur le schéma, je fais un prototype que j'imprime, une carte électronique que j'imprime moi-même, je développe moi même, et une fois que c'est au point, j'en fais une version un peu plus poussée, et elles viennent de Chine aussi, on envoi les schémas en Chine et ça revient. C'est plus simple, et puis, ça va beaucoup plus vite que de fabriquer une carte à la fois. On a certains exemplaires de cartes sur le réseau comme pour le bloc système, ou il y en a 50. Si on devait les faire manuellement, ça prendrait beaucoup de temps.
Poussant ses recherches un peu plus loin, Régis est en train de développer une centrale basée sur Arduino, il espère pouvoir ainsi contrôler la circulation des trains sur le réseau qu'il a chez lui, depuis son ordinateur, et sans passer par aucune solution existant dans le commerce.
Ici, c'est ma fameuse centrale, sur laquelle on a en dessous l'Arduino en lui même, un Arduino nano, c'est la carte qui est en dessous. Au-dessus, il y a une carte Ethernet pour pouvoir brancher la centrale sur un réseau informatique, et au-dessus, c'est une carte de puissance, qui va permettre de délivrer le signal puisque la carte Arduino elle fonctionne en 5 volts et le réseau si on est en HO, on va travailler avec du 18 volts, si on est en N, avec du 15 volts et donc c'est la carte de puissance qui va générer le signal que l'on envoi directement sur les voies.
Voilà pour cette petite aparté sur l'Arduino, si c'est un sujet qui vous intéresse, faites le moi savoir, je tâcherais de vous préparer une petite série dessus.
Revenons au Royal Club Ferroviaire de l'Est de la Belgique, pour le remercier, ainsi que Régis qui en est le webmaster, de relier les reportages d'Aiguillages sur son site. Si vous souhaitez en savoir plus à son propos, vous trouverez d'ailleurs plus d'informations à l'adresse rcfeb.be site sur lequel vous pourrez consulter les numéros de sa revue l'Entre-voies. Je vous donne quand à moi rendez-vous Jeudi, pour de nouvelles aventures sur les rails.
Le Train Briviste Corrézien
(TBC)
La gare de Saint-Rambert d'Albon
à l'échelle HO
Le Club de modélisme ferroviaire BB1601
Le club Rotonde 52
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