Le Train de Jardin
de Bernard Déluard
Le Train de Jardin de Bernard Déluard
Transcription :
Une fois par mois au cours de cette 12ème saison d'Aiguillages, je me rends chez un Aiguillonaute pour qu'il me fasse découvrir son réseau et sa façon de jouer au train. Pour ces premiers Rendez-Vous du Lundi d'Aiguillages, de l'année 2020, je me suis rendu en Bourgogne, dans le jardin de Bernard Déluard.
Bernard Déluard habite en ville à Dijon, dans un appartement ou la place manquait pour installer un réseau, alors, c'est à la campagne qu'il a construit celui de ces rêves. Un train de jardin dont les gares évoquent celle des anciens chemins de fer départementaux de la Côte d'or.
Son réseau, Bernard l'a construit par étapes. Tout à commencé ici, bien à l'abri dans une dépendance de la maison, une ancienne soue à cochon.
Oui l'origine était là, et le train sortait dans le jardin, d'abord par le fond là-bas, et après par l'autre côté ,parce que le tiroir de manoeuvre était trop court donc on a rallongé le tiroir en passant sous la marche voisines. Pendant au moins dix ans c'est resté ainsi arrêté à la sortie, sous la marche. Les voies qui sont ici sont les voies d'origine, de la première gare de départ du train. Elles ont été modifiées au bout d'une quinzaine d'années pour rendre les aiguilles avec des rayons plus grand afin qu'on puisse manoeuvrer, mais la plaque tournante date des débuts.
A l'origine, le réseau était de taille modeste, le prétexte était de permettre aux enfants de Bernard de faire rouler leur train Playmobil. Depuis le projet a bien évolué, puisque ce sont 70 mètres de voies environ qui ont été posées et que les trains desservent maintenant 3 gares dont celle de Soue, la dernière mise en service.
C'est en fait la troisième qui a été construite, comme j'expliquais on ne pouvait pas sortir facilement ni faire de manœuvres faciles, donc finalement Soue a été changée en une gare extérieure plutôt que la gare intérieure. Elle s'appelle Soue, parce que c'est l'ancienne soue à cochons en fait l'atelier, mais c'est la maquette d'une vraie gare ,qui est la gare de Saint-Seine sur Vingeanne, qui existait sur la ligne de Dijon à Champlitte mais par contre de matériel roulant de Côte-d'or ,il n'ya que ces quatre wagons, plus un autre wagon à boggie qui sont vraiment des reproductions fidèles de ce qui existait en Côte d'Or entre 1890 et 1930.
La gare de Soue est en impasse, les trains doivent par conséquent traverser l'atelier pour ressortir de l'autre côté par un trou qui a été créé dans le mur à cet effet. A partir de là, ils pourront s'élancer pour un parcours qui les amènera à longer deux des 4 côtés du rectangle que forme le jardin.
Donc initialement la première partie, on sortait de la Soue et on descendait ici à une gare qui s'appelle Prunier parce qu'elle sous un quetschier, mais en fait c'est la maquette de la gare de Pomard, juste à côté de Beaune. On descend jusqu'à la gare et ont fait le tour en passant dans un tunnel le long du mur et les trains Playmobil circulaient sur le réseau au début et c'est devenu des trains LGB assez rapidement et après c'est devenu des modèles réduits divers et variés. J'avais quand j'étais jeune adulte chez moi un réseau assez important en HO, qui n'a jamais été terminé et quand j'ai déménagé pour Dijon ba, il n'y avait pas de place d'installer un réseau donc tout est resté dans les boîtes, jusqu'au jour où à la maison de campagne on s'est dit bon on pourrait faire un réseau dehors.
Un réseau qui a su se faire discret pour mieux s'intégrer au jardin et se faire accepter, et qui du coup a pu être agrandi petit à petit, au prix de quelques petites modifications du circuit initial.
Il y avait une voie de garage ici, à la sortie du tunnel et ça s'arrêtait là. Assez rapidement, au bout de trois ans, la voie de garage s'est transformée en voie principale, est descendue le long du jardin pour aller jusqu'au fond. Jusqu'ici donc qui était la troisième gare, qui en fait était la deuxième construite, installée, qui est la maquette de la gare de Montigny sur Vingeanne. Là aussi c'est une ancienne gare entre Fontaine Française et Champlite, parce qu'en fait j'ai retrouvé les plans initiaux de cette gare et de celle de Soue. Donc j'ai fait d'après les plans initiaux datant de 1900 à peu près. Au fond de la gare, on a un dépôt, qu'on peut voir là, et celui-là c'est celui de Champlite. J'avais aussi retrouvé une partie des plans. Donc j'ai ainsi pu faire le dépôt avec deux voies. Dépôt pour deux machines, c'était écrit en haut du plan, avec un buffet, avec un dortoir pour les mécaniciens et avec une lampisterie. Il y a un dénivelé d'un mètre à peu près entre le haut et le bas donc effectivement les rampes sont parfois un peu sévères, on a dû 4 5% ici, enfin quarante cinq pour mille, donc il faut comme en réalité limiter la longueur des trains ou de faire des doubles tractions ... Tout ça donne lieu à manoeuvres et à beaucoup de jeux
Sur le réseau de Bernard, cette gare a pris le nom de Noyer sur Couches, puisqu'elle se trouve quand à elle sous un noyer. L'intégration de la voie dans la végétation ne va évidemment pas sans poser de problème. Il faut très souvent nettoyer les rails, une prune ou une noix tombée sur la voie pouvant suffire à interrompre les circulations. Pour les obstacles un peu moins encombrants Bernard à mis au point un train nettoyeur.
J'ai modifié un locotracteur LGB en lui mettant deux moteurs qui entraînent deux brosses à dents qui tournent à des vitesses variables. Ces moteurs sont alimentés par un décodeur supplémentaire et ça donne bien satisfaction
Pendant pas mal de temps, les trains ont fait leur terminus à la gare de Noyers sur Couches. Bernard n'était pas sur de pouvoir aller plus loin, un obstacle important étant à franchir pour prolonger le parcours. Mais une solution a fini par être trouvée et un ouvrage d'art a pris place sur le réseau
Un viaduc qui a été construit au dessus d'un trou qui existait dans le jardin, le trou étant peut-être le débouché d'une ancienne canalisation mais on n'est pas sûr, donc c'était un peu un défi il faudrait faire un viaduc au-dessus du trou. Alors pour ça il a fallu modifier le terminus de Noyer à côté et après ça on a construit le viaduc et un petit bout de ligne, puis après le petit bout de ligne, il a continué. Là, ça a mis pas mal de temps parce que il a fallu terrasser, il a fallu faire de la maçonnerie, il a fallu une faire différentes choses et puis il y a eu des impondérables qui ont fait que ça a été interrompu quelques années et c'est en train de se finaliser.
L'une des difficultés rencontrées est que cette partie du terrain est située dans une zone humide, Bernard craignait que la voie ne bouge avec le temps. Il a par conséquent consolidé la structure qui l'a supporte en plusieurs étapes
Au début c'était un simple hérisson avec donc par dessus la voie posée sur le hérisson, une fois bien taloché, et puis le hérisson a pris de l'épaisseur et puis finalement le hérisson s'est transformé en une lignée d'agglo posé sur un hérisson quand même, qui permettait de faire la voie bien à niveau et la rangée d'agglo permet de surélever un petit peu pour avoir à moins se baisser et pour rattraper une différence de pente qui était un peu plus importante ici. Le hérisson ce sont des pierres plus ou moins grosses qui sont bien ajustées, qui sont remplis de béton entre elles. La couche de finition est un mortier taloché, bien de niveau, c'est ça qui donne le niveau de la voie. La gare de Noyer c'est aussi un hérisson un peu plus épais, mais c'est aussi quand même que des pierres et du ciment et puis la partie qui suit le viaduc on voit maintenant, c'est avec en plus une rangée d'agglo à coffrer qui sont alignés par un fer à béton, et qui sont remplis de béton.
Le réseau est alimenté par une centrale Massot générant jusqu'à 12 Ampères ce qui donne largement la possibilité de faire rouler plusieurs trains simultanément. 3 autres personnes en plus de Bernard peuvent prendre la commande de trains, puisque deux blocs commandes Massot et deux LGB sont reliés à la centrale. Un feeder courant tout le long de la voie pour l'instant jusqu'à la gare de Noyer sous Couches permet d'alimenter le réseau et les éclairages qui permettent à Bernard et ses amis de jouer au train, même une fois la nuit tombée. Si le thème du décor du train de jardin de Bernard est fortement inspiré des anciens Chemins de Fer Départementaux de la Côte d'Or, le matériel que l'on y voit rouler est quand à lui très divers.
On voit rouler un peu de tout bon il y a beaucoup de matériels produits par Gérard Pomela Geko models, il ya beaucoup de matériels LGB qui a été salie modifié arrangé pour le rendre plus vieux et puis à part ça il ya une malle tet du Vivarais de François Laluque ACO, qui a été remotorisée complètement, et puis les cages à poules du Vivarais toujours de Gecko models. Il y a aussi un autorail Billard avec sa remorque produite par Max Pigeota qui a été beaucoup modifiée et améliorée parce que le bloc moteur était un peu … pas assez costaud. La remorque était beaucoup trop lourde donc elle a été motorisé, et donc tout a été un peu refait et maintenant ça donne satisfaction.
Incontestablement la grande nouveauté sur le réseau de Bernard, c'est cette raquette qui a été installée dans un coin du jardin et qui va permettre pour la première fois depuis que le réseau existe de l'exploiter différemment. Jusqu’alors il s'agissait de faire des allers-retours entre le haut et le bas du jardin. Mais désormais, les trains pourront faire demi-tour.
Cette raquette comporte deux voies de passage et une voie de garage, et elle permettra aux trains de faire demi-tour en entier, donc elle va augmenter l'intérêt du jeu puisque les trains se retrouveront dans l'autre sens puisqu'il y aura pas de retournement de machines, la machine se retournera avec son train. Cette raquette et fermée par un pont levant qui sera décoré, il est pour l'instant brut, qui est baissé, est enclenché à son extrémité et donc qui rejoint l'aiguille d'entrée et l'automatisation de son fonctionnement est réalisé par un boîtier classique de chez Massoth, qui permet de tout gérer automatiquement.
Notez bien que Bernard a mentionné l'existence d'une voie de garage disposée sur la raquette. Même s'il s'en défend pour le moment, celle-ci pourrait bien être à l'origine d'un nouvel agrandissement de son réseau.
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