Mini-World Lyon
La construction de Mini-Lyon
Mini-World Lyon La construction de Mini-Lyon
Transcription :
A Mini-World les travaux de construction d'un 4ème monde ont commencé. A lui seul, il sera pratiquement aussi grand que les trois premiers. Son nom ? Mini-Lyon. Je vous emmène aujourd'hui dans les ateliers ou il est construit, à la rencontre de celles et ceux qui vont lui donner vie. Bonjour et bienvenue dans Aiguillages !
Mini-World, c'est le plus grand parc de miniatures animés de France. Il est installé à Lyon, sur la commune de Vaulx-en-Velin, dans le centre commercial Le Carré de Soie. Nous en suivons dans Aiguillages la construction depuis ses origines, on pourrait presque dire, sa préhistoire. Ouvert depuis un peu plus d'un an et demi maintenant, Mini-World ce sont 150 trains, 2 km de rails, ou encore 2000 véhicules, 4000 animaux et 30 000 mini-Habitants. Des mondes en pleine expansion, un nouveau est même sur le point de voir le jour : Mini-Lyon. En pleine gestation, c'est dans les ateliers de Mini-World que l'on peut en apercevoir les prémices et commencer à en deviner les contours. Tout en conservant un œil attentif à l'exploitation, l'équipe de bâtisseurs des mondes focalise maintenant toute son attention sur sa construction. Deux mois/homme par bâtiment ont été consacrés à la reproduction à échelle de la colline de Fourvière, de l'hôtel de ville, de l'opéra ou encore de la gare de Saint-Paul. Actuellement, les maquettistes de l'équipe s'attaquent à celle de la plus grande place d'Europe. La place Bellecour et ses monuments les plus emblématiques. Un travail qui commence par des opérations de repérage sur place, ou à distance grâce à l'informatique et aux outils de Google.
On prend une photo réelle et on se cale sur les dimensions et on extrapole à l’échelle 87ème ou au centième, ça dépend, pour pondre toute la structure, toutes les découpes, déjà, après on fera une deuxième couche qui seront les enluminures on va dire, on fait une couche qui représente les boiseries qui seront collées à l’arrière et puis les vitres. Il y aura peut-être une couche avec les pierres, ou alors on va graver directement les pierres sur la couche qui est découpée d’origine pur les fenêtres. On zoome sur une partie du bâtiment, on essaye de la prendre la plus plate possible pour que ça déforme pas trop l’image et après on prend les cotes dessus. Le but, c’est qu’une fois qu’on a fait ça, on a tout ce qui est en rouge va être envoyé à la machine à découper laser qui elle, sait que le rouge, il faut qu’elle découpe. On fait une première façade en 3 mm qu’on découpe, on découpe toutes les ouvertures ensuite on fait une deuxième couche qui sera plus fine, qui représentera toutes les boiseries qu’on va coller par derrière et ensuite on peut mettre une ou deux couches par devant qui seront … par exemple les balcons, ces pièces-là, les enluminures, sont rapportées aussi, on les grave dans du un peu moins épais, pareil pour les pièces là, tout ce qui se rajoute à la façade pour lui donner son air définitif.
Un travail de précision, au travers duquel Patrick découvre tout une série de détails présents sur les bâtiments de la ville, qu'il fréquente pourtant depuis de nombreuses années.
J’imaginais pas du tout que les toits étaient comme ça à Lyon ! J’avais même jamais remarqué que les façades avaient ces systèmes de triangles et arc-de-cercle et en fait il y en a de partout à Lyon, si on regarde bien, beaucoup d’immeubles sont faits comme ça : un coup il y a des triangles, un coup il y a des arc-de-cercles, chaque immeuble à son style mais on retrouve des ressemblances entre les immeubles.
Des ressemblances grâce auxquelles il a été possible de modéliser différents types de façades caractéristiques de celles que l'on rencontre dans le centre-ville, et de là, de parvenir à un processus de création rapide des nombreux immeubles qui jalonnent les rues du centre-ville.
Au-delà des dizaines de bâtiments emblématiques de Lyon, si on mettait les 10 bâtiments emblématiques côte à côte, on ne représenterait qu’une toute petite partie de Lyon. Là, aujourd’hui, on va représenter quand même quasiment 400 m² de maquette qu’il va falloir remplir avec des bâtiments emblématiques comme je l’ai dit mais également avec des pâtés de maisons. Ces pâtés de maisons-là, on doit les retravailler, les compacter, les agrandir pour créer cette illusion de réalité, pour que les gens puissent se projeter tout en rétrécissant la zone réelle de Lyon. En fait quand on regarde Lyon, il y a vraiment 3 types de bâtiments emblématiques : le type Haussmannien, on a aussi toute la partie Quais de Saône qui ont des couleurs assez vives, mais après dès le moment où on est sur la presqu’île on va dire que sur une zone géographique on a une tendance qui est identique, donc l’idée c’est d’essayer d’identifier 5 ou 6 types de fenêtres, 5 ou 6 types d’ouvrants, etc. et les mélanger pour avoir un ensemble de façades différentes mais en utilisant toujours les mêmes pièces.
A partir de là, ce sont des quartiers complets qui voient le jour en un temps relativement restreint. Il reste à chaque maquettiste le soin d'y rajouter leur petite touche pour les personnaliser et leur donner vie.
Là on est sur un quartier, un pâté de maison de la presqu’île qui se trouve derrière l’église Saint-Nizier, donc normalement la rue Gentil sera ici. On est en train de faire différents immeubles, là j’attaque le début des toitures. Pour l’instant ça reste assez simple parce qu’on a beaucoup de travail mais déjà un début de boutique, sur une architecture qui est typique du second et de la presqu’île de Lyon. On peut pas tout représenter, ce serait un travail énorme, mais on reste le plus fidèle possible notamment sur les immeubles qui seront les plus visibles, pour qu’on aie cette impression en visitant : « tiens, je reconnais, je suis passé dans cette rue » ou « j’habite à côté », c’est ce qui fait vraiment plaisir.
Des quartiers qui seront truffés d'animations, on verra notamment le métro circuler sous la place Bellecour, ses rails sont déjà en place sur la future maquette, mais aussi de nombreux véhicules routiers dont l'amélioration du mode de fonctionnement est actuellement à l'étude.
On fait plein de types d’essais pour essayer de mettre des moteurs un peu plus gros, une batterie un peu plus grosse pour que les véhicules roulent un peu plus longtemps. Pour l’instant, ce n’est que du prototype et on verra après pour essayer de faire encore plus petit que ce qu’il y a là mais pour l’instant déjà je pense que si j’arrive à faire fonctionner celui-là correctement, ce sera un bon début.
Autres éléments d'identification pour les Lyonnais, la reproduction des bâtiments les plus emblématiques du centre-ville, parmi lesquels le Théâtre des Célestins.
Les Célestins, ça fait un moment que je l’ai commencé, puisque je l’avais fait pour la Fête des Lumières d’il y a un an voire même deux ans, je ne sais même plus tellement ça passe vite, et là maintenant je vais retravailler dessus de l’intérieur. Comme il sera visible de la façade arrière, quand on va se balader sur les quais on voit la façade arrière qui est pas très jolie en vrai, donc on va l’ouvrir et à ce moment-là avec un bouton poussoir les gens vont appuyer et le rideau va s’ouvrir. En temps normal, le rideau est devant la scène, là il sera sur la façade arrière.
Il n'est pas exclu non plus, mais cela reste à l'étude pour le moment, que certains bâtiments puissent être amenés à être pivotés dans le cas notamment ou leur façade principale se trouverait à tourner le dos au public, si l'on voulait respecter leur positionnement exact dans l'espace de la ville.
Des bâtiments réels, connus ou moins connus des Lyonnais. Et même quelques clins d'œil. A moins que vous ne jouiez au badminton, vous ne connaissez probablement pas le Bad's Club dont Serge Julienne est le gérant, et pourtant, c'est un peu là que pour Mini-World, tout a commencé. Normal que du coup, cet établissement trouve aussi une place sur la maquette. Pour ceux qui n'ont pas suivi toutes les étapes, c'était en 2013, la préhistoire de Mini-World.
On va dire que toute l’histoire est partie un peu de là-bas, d’une rencontre avec Richard qui pratiquait le badminton dans ce club et qui cherchait un endroit pour implanter le projet Mini-World, et c’est parti de cette rencontre-là.
La toute première maquette, au dixième, et les premiers plans des futurs mondes ont été esquissés au Bad's Club, qui a aussi servi à l'organisation d'un casting en vue de recruter les futurs constructeurs des mondes.
On avait fait deux sessions si je me rappelle bien, un 8 décembre et un 22 décembre, il y a une centaine de maquettistes qui étaient venus de tous les coins de France puisqu’on a eu des gens du sud, de Perpignan, de Nîmes, Paris, etc. et ça s’était passé dans notre club. Il y en a une dizaine à peu près qui on fait le casting et qui sont là ! Ça nous a permis de faire une bonne sélection puisqu’ils sont toujours là.
Parmi les membres de l'équipe des premières heures de Mini-World, il y a Bruno, dont l'une des principales missions est de s'occuper de la conception de toute la menuiserie de la maquette et même si les grands principes qui ont présidés à la réalisation des premiers mondes ont été repris pour ce nouveau travail, quelques enseignements ont été tirés de l'expérience de la construction des précédents modules et de nouvelles contraintes ont été intégrées.
Ici, on est plu sur du détail par rapport à la première maquette, on reproduit un site réel donc on essaye de s’approcher un maximum de la réalité, du coup ça demande beaucoup de temps au niveau du dessin et au niveau des prises de cotes, on essaye de tout faire rentrer dans une surface quand même relativement réduite. On travaille différemment, c’est-à-dire que comme tu peux voir, il n’y a aucun maquettiste aujourd’hui sur la maquette parce qu’ils ont tous un petit plateau, une petite zone, un petit quartier qu’ils amènent sur l’atelier et ensuite qui sera intégré sur la maquette, alors qu’avant on travaillait directement sur la maquette. Donc on a revu le cahier des charges et on travaille différemment, moi ça me permet de travailler plus sereinement sur la structure sans avoir mes collègues autour qui travaillent.
Même si pour l'instant nous sommes encore dans l'atelier et non dans la pièce qui recevra Mini-Lyon, la structure a suffisamment pris forme pour que l'on puisse se rendre compte de l'aspect que prendra au final cette petite partie de Mini-Lyon, puisqu'il ne s'agit que de la presqu'île, qui constitue entre Rhône et Saône, le centre-ville de Lyon, soit un peu moins du quart de la surface du futur Mini-Lyon.
Là en fait on a les quais du Rhône, on est en train de travailler sur les quais du Rhône au niveau du car system. Effectivement ça représente Bellecour, au fond là-bas il y a la Part-Dieu et là-bas c’est les quais de Saône. Il y a le métro qui est juste là en-dessous, le métro sur la place Bellecour qui circulera en-dessous.
Quant au public, il marchera sur les fleuves.
Tous les bâtiments emblématiques, on s’aperçoit aussi toutes les scènes de vie et les bâtiments importants de Lyon sont sur les berges, parce que Lyon c’est une ville de fleuves, dominée par sa basilique, donc ça a une place importante et tous les beaux bâtiments sont sur les fleuves donc on a fait les bords de quais avec le début des fleuves mais on marche sur les fleuves et sur chaque module il y a des bords de quais, ça nous a permis surtout pour les spectateurs, les visiteurs, de voir les bâtiments de très près. C’est une idée qui est venue au denier moment et qui nous a fait totalement modifier ce qu’on avait fait, et en fait c’est une très bonne idée, ça nous permet de voir tous les bâtiments.
Tous les arbitrages sont à peu près validés quant au plan définitif de Mini-Lyon, il en reste tout de même un qui est en attente d'une décision finale, c'est celui de la hauteur à laquelle sera placée la basilique de Fourvière.
Pour ceux qui connaissent Lyon, ou ceux qui ne connaissent pas, on a une basilique qui est l’emblème de Lyon, qui domine Lyon sur une colline qui fait à peu près 300 mètres de haut, donc quand on est en haut de la colline on domine tout Lyon, c’est une vue magnifique, pour ceux qui viennent à Lyon : allez voir ça, c’est fantastique, surtout de nuit ! Et on voulait avoir ce sentiment de dominer Lyon, de dominer toute notre maquette, donc on a décidé de faire une sorte de petite plateforme, les gens vont monter des marches pour se retrouver très haut, au niveau de la basilique, ils vont la voir et ils vont pouvoir prendre le même genre de photos qu’en vrai, c’est-à-dire prendre la basilique avec Lyon en fond. Donc on aura la même sensation de dominer Lyon et quand on sera au pied de Lyon, de lever la tête pour regarder cette basilique et oui, on a des différences d’avis sur la hauteur à donner à Fourvière, soit très très haut, soit un peu moins haut, qui nous posent des petits problèmes pour les routes surtout, le dénivelé, les car systems, c’est des petits problèmes qu’on essaye de régler au fur et à mesure.
Vous imaginez bien que le métier de créateur de monde n'est pas de tout repos. Mini-Lyon n'est pas encore ouvert au public que déjà son instigateur se projette dans la réalisation des futurs univers qui viendront compléter l'expérience vécue par les visiteurs de Mini-World.
Le but du 3ème monde, enfin je l’annonce maintenant mais il sortira maximum 12 mois après l’ouverture de Lyon, c’est-à-dire que fin 2019 on doit avoir un troisième monde, on ne sait pas encore ce que ça va être donc on va proposer 3 choix et les gens pourront voter, je te donnerai la liste pour que tu puisses demander à tes Aiguillonautes éventuellement de donner leur avis. Dans les 3 choix, il y aura le Japon, et après il ne reste plus que 2 choix, on est en train de statuer là-dessus, et après on va demander aux gens quel est le monde qu’ils aimeraient voir un an après et on prendra celui qui est le plus souhaité, on essayera de le réaliser le mieux possible toujours avec l’esprit Mini-Wolrd qui est de proposer du fun, du mouvement, de la magie, des projections vidéos … Ces moments magiques, du son, de l’image, de l’odeur, on va essayer de rester dans ces standards qui font que les gens disent que Mini-World Lyon, c’est magique.
Les rendez-vous sont bien notés, au printemps 2018 ouverture de la première partie de Mini-Lyon, ouverture complète à la fin de l'année, et pour la suite les Aiguillonautes pourront donner leur avis sur le choix du thème retenu pour le 5ème monde. S'agira-t-il du Japon, de l'Italie, d'un monde futuriste, d'un autre thème peut-être. En tous les cas si vous avez d’ores et déjà des idées ou des envies, vous pouvez les exprimer en laissant un commentaire sous ce reportage, ou en m'envoyant un mail par l'intermédiaire de la page contact du site d'Aiguillages, ce sera transmis à qui de droit.
La semaine prochaine dans Aiguillages, un réseau à l'échelle N qui suscite toujours autant d'admiration chez ceux qui le découvrent en exposition, celui d'André Pinat.
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