Le réseau à l'échelle 0
de l'Amicale des Trains à l'Echelle O
Le réseau à l'échelle 0 de l'Amicale des Trains à l'Echelle O
Transcription :
Nous arrivons dans les locaux de l'ATMO en Suisse, dans les environs de Genève, alors que ce projet de construction est arrivé à peu près à mi-parcours. Sans pour autant fixer une date précise pour parvenir à un résultat tangible, les membres de l'association se sont donné une quinzaine d'années pour parvenir à un réseau relativement abouti, et cela fait déjà 7 ans qu'ils se sont mis au travail. La première année a été entièrement consacrée au gros œuvre. Le local était en effet à remettre en état. C'était une salle de bowling auparavant. Les 6 années qui ont suivies, ont permis la construction de l'infrastructure du réseau. Celle-ci est aujourd'hui quasiment terminée, et les trains peuvent dores et déjà circuler sur les quelques 700 mètres de voies posées tout autour de la pièce principale. Ce qui reste à faire dans les années à venir, c'est le décor. Seule une toute petite partie de celui-ci a été réalisé, dans un coin du réseau, celui ou se trouve la gare principale. Mais l'occasion était trop belle de pouvoir vous montrer un réseau en construction et de pouvoir accéder avec une caméra dans des coins et des recoins qui tôt ou tard ne seront plus accessibles. La pièce est de bonnes dimensions, environ 20 mètres de long par 6 mètres 50 de large, ce qui représente une surface de 130 mètres carrés. Construire un réseau c'est aussi faire un certain nombre de choix. Celui de l'échelle s'est assez vite imposé. Certains des membres fondateurs de l'association avaient déjà longuement pratiqué le Ho et envie de passer à quelque chose de plus gros. Autre choix crucial, la technologie à retenir pour les circulations. Analogique ou Digital. Pour Pascal le président de l'association, la question ne s'est pas posée très longtemps.
Dès le début, on a toujours prévu digital, parce qu'il faut vivre avec son temps, et maintenant tous les trains fonctionnent comme ça quasiment. C'est aussi un choix parce qu'on aime bien ce qui est technique, et c'était un défi de faire du digital sur un grand réseau, parce que sur des réseaux pas trop grands, ça fonctionne très bien, et on sait que sur les plus grands réseaux, c'est un petit peu plus compliqué. Normalement, on devrait pouvoir faire tourner une douzaine de trains, par rapport à nos blocks, maintenant en terme de sécurité automatique, c'est uniquement les sécurités de block. La gare principale est entièrement gérée à vue, puisque là de nouveau c'est pour trouver notre attrait de jouer autrement, d'essayer de faire comme les grands, et pas que ce soit informatisé. C'est pour ça qu'on a pris la décision d'avoir que des blocks qui font la sécurité. On voulait justement garder ce côté qu'on conduit un train, et c'est pas un ordinateur qui fait des itinéraires et qui fait tourner des trains, c'était quelque chose d'assez important pour nous : c'était d'exploiter le digital mais sans exploitation d'itinéraire par un ordinateur.
Une fois engagé sur le réseau, un convoi part pour un parcours relativement long et le spectateur qui le verra quitter la gare, n'est pas près de le revoir de sitôt de retour.
Normalement, un train qui simule de rouler à 80 km/h va rouler 17 minutes pour revenir à sa position de départ. Il change pas mal de niveau, parce qu'en fait à part notre gare principale qui est à niveau, à plat, le reste on est tout le temps dans des pentes. Des pentes modérées, pour qu'on puisse quand même rouler avec des convois assez importants. On a le côté nord, il part dans les montagnes, pour ressortir sur une grande voie principale, qui est notre voie de parade, et après on va être plus dans une configuration pleine, mais pas tout en bas, au milieu.
En plus de la pleine voie, divers embranchements sont prévus, notamment pour permettre aux trains d'aller stationner dans des gares cachées intégrées en divers points du réseau, afin de pouvoir ranger un maximum de rames, mais aussi de permettre le renouvellement des circulations sur la partie visible du réseau.
On a une gare cachée, qui est là pour ça, on a 10 trains qui sont stationnés, qui peuvent circuler en alternance, et puis on aura 2 gares cachées, qui sont des gares cul-de-sac, donc juste pour du dépôt de train. C'est un choix plus stratégique, dans le sens que, pour implanter ces gares, pour stocker des trains, on avait pas vraiment le choix, parce qu'évidemment ça prend vite de la place. On était obligés d'avoir 2 gares de stockage qui étaient en gare cul-de-sac, qui ne pouvaient pas être intégrées dans le parcours du réseau.
Je vous parlais de choix à faire lorsque l'on se lance dans la création d'un réseau, parmi ceux-ci, il y a celui du lieu que l'on souhaite reproduire ou évoquer, et celui de l'époque.
Quand on a créé le réseau, on s'était donné comme objectif de ne pas reproduire un lieu précis, parce qu'on voulait garder justement l'avantage de faire ce qui nous faisait plaisir, mais on s'était fixé une époque : cette époque, c'était les années 70, parce que dans les années 70 aux CFF il y a eu beaucoup de changements : les anciennes machines ont été retirées du service, remplacées par les nouvelles, donc on a cette variation des 2 types de machine, qu'on peut exploiter tout en respectant ces années 70, parce que c'est à tous nos années de jeunesse, ça fait un petit souvenir.
Pas de lieu particulier reproduisant ou inspirant les décors de ce réseau, mais le choix d'une ambiance mi-plaine, mi-montagne. Nous voici justement dans l'un des endroits du circuit qui ne sera prochainement plus aussi facilement accessible. Nous nous trouvons, en plein cœur de l'hélicoïde qui permet aux trains d'entrer à un certain niveau du réseau, pour ressortir plus haut ou plus bas, en un autre point de la maquette, quelques minutes plus tard. Cette structure sera entièrement masquée par la partie montagne du réseau.
Le réseau est en fait divisé en 2 parties : on a une partie plaine de l'autre côté, où la majorité du circuit est visible, et ici on est côté montagne, où en fait ce ne sera pas visible, ça permet de passer d'un niveau à l'autre et de rejoindre les différentes parties du réseau. Donc le principe, c'est qu'on a un circuit où les trains circulent les uns derrière les autres, qui fait entre 2 minutes et un quart d'heure suivant la vitesse des rames. Et ensuite, partie gare ou dépôt qui n'est encore pas réalisée, qui sera raccordée à ce réseau. On aura une partie en 0 métrique, qui sera visible contre la montagne d'une part et vers la gare principale d'autre part.
L'ATMO c'est un noyau de 5 personnes qui sont totalement impliquées dans ce projet de construction et qui y travaillent régulièrement, plus quelques membres sympathisants.
Nous avons commencé à faire le groupe en 2007, on a eu le local début 2008. On est partis de rien, on a d'abord passé une année à rénover le local, ensuite on a démarré tranquillement avec la base du réseau, et ensuite les voies, les unes après les autres. L'infrastructure principale est terminée, on circule sur l'ensemble du réseau, on a juste un dépôt et une gare de marchandise qui sont en contrebas, on va avoir la place disponible pour travailler. Là, on entre dans la phase décor, on part depuis les murs en revenant progressivement vers le centre du réseau.
Des travaux qui s'achèveront d'ici 7 à 10 ans, selon la vitesse à laquelle le projet avancera. Voila qui nous laisse quelques saisons d'Aiguillages devant nous avant l'inauguration. Mais j'espère bien que d'ici là, je pourrais vous présenter un autre reportage lorsque le décor aura bien avancé.
La semaine prochaine dans Aiguillages, nous nous promèneront entre la Haute Loire et l'Ardèche, à bord du Velay Express, un train à vapeur circulant sur une ligne à voie métrique.
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