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L'Amal s'expose pour son 40ème anniversaire

L'Amal s'expose

pour son 40ème anniversaire

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L'Amal s'expose pour son 40ème anniversaire

Transcription :

Le club dont je vais vous parler aujourd'hui a soufflé ses 40 bougies en 2016, mais fêté cet anniversaire il y a quelques mois au cours d'une exposition où il présentait quelques-unes de ses réalisations. Dans ce reportage l'Amal (L'association des Modélistes Amiens Longueau), dont nous découvrirons différents réseaux, et en particulier sa toute dernière création : une reproduction de la ligne du Petit Train de la Haute Somme. Bonjour et bienvenue dans Aiguillages !

L'Amal s'expose est un événement qui a été organisé à Amiens ou l'association à son siège et ses locaux dans les emprises de la gare. L'idée était de faire découvrir ou redécouvrir la plupart des réseaux créés par les modélistes qui se sont succédés au club ses 40 dernières années. Le club a été créé en 1976 par une poignée de cheminots, passionnés de modélisme ferroviaire. Bien sûr avec le temps, certaines choses n'existent plus, mais les principaux réseaux qui ont marqués la vie du club étaient bien là, et à différentes échelles. Le club compte aujourd'hui une 50 aine de membres, parmi lesquels une vingtaine sont particulièrement actifs. Sa philosophie, chacun participe à la hauteur de ses compétences à la création des différents modules. Menuiserie, pose de la voie, électricité, peinture, il y en a pour tous les talents, et chaque projet se veut fédérer une équipe autour de lui. Depuis un bon nombre d'années déjà, le club a décidé de privilégier l'ouverture vers l'extérieur, et même s'il dispose toujours d'un réseau fixe dans ses locaux, c'est sur la production de modules susceptibles d'être présentés dans des salons que se portent les principaux efforts. L'association devrait d'ici la fin de l'année compter plus de 300 participations à des expositions depuis sa création.
Le mercredi après-midi, des juniors s'affairent à la construction de modules. Ce sont d'ailleurs l'Amal et le club de Chartres qui sont à l'origine du concept des modules juniors. A son grand regret, Matthias habite trop loin d'Amiens pour se joindre à l'équipe de constructeurs, mais il se rattrape pendant les vacances scolaires, et lors des expositions.

Là on présente le réseau de Vignacourt. Vignacourt, ça se situe au-dessus d’Amiens, il y a des modules Junior comme celui-là, c’est des modules réalisés par des adolescents à l’association des modélistes Amiens-Longueau dont je fais partie, mon grand-père et mon père aussi. Il y a des modules Junior et la gare de Vignacourt qui est située de l’autre côté. On voit circuler tous types de trains : des autorails, des trains voyageurs, des trains marchandises avec des diesel, des locomotives à vapeur, avec tender, sans tender …

Et pour varier les circulations sur le réseau, qui peut être bouclé ou raccordé à d'autres, en particulier celui dit "Double Voie", de l'AMAL, mais qui le jour de cette exposition était exploité en va et vient, les modélistes du club ont imaginé une astuce bien pratique. Les automotrices ou même des rames complètes sont stockés sur des coupons de voie taillés à la longueur utile, et monté sur un tasseau en bois. Le tout vient se positionner en bout de de voie. Lorsque les trains entrent dans la coulisse, ils sont ainsi récupérés sur cet ensemble qui est rapidement démontable. Un autre peut alors être présenté. Il suffit alors de brancher deux fils et d'actionner un interrupteur pour que le nouveau convoi s'engage sur la maquette.

L'Amal est membre du Cercle du Zéro. Elle exposait à cette échelle deux réseaux en particulier. Le ferry de Dunkerque qui compte parmi les plus anciens qui étaient présentés à ce salon, il date d'une 20 aine d'années, et "La Mine de Villers Nordicourt", une évocation imaginaire d'une mine de charbon desservie par une voie ferrée, qui se trouverait quelque part dans le nord de la Picardie. On y voit des locomotives vapeur ou diesels aller chercher des wagons trémies qui seront remplis de charbon, avant d'aller desservir des entrepôts. Sur le pont tournant, les wagons sont manœuvrés à l'aide de cabestans. Un treuil à axe vertical, qui est commandé par un système de cordages. Plus récemment, un autre module est venu offrir d'autres débouchés au charbon chargé dans les wagons trémies. C'est un port fluvial, ou une péniche attend patiemment que ses soutes soient totalement remplies avant de partir pour une destination inconnue.

Le tout dernier né des réseaux construits par les membres de l'AMAL, reproduit les principaux sites de ce qui est devenu de nos jours un chemin de fer touristique, "Le Petit Train de la Haute Somme". Il se trouve à Neuville-Les-Bray à une 40 aine de kilomètres d'Amiens. A l'origine, cette voie ferrée en voie de 60 cm, a été construite pour les besoins de l'armée, pour la bataille de la Somme qui s'est déroulée il y a un siècle maintenant. Cet anniversaire a été une occasion saisie par les modélistes de l'AMAL pour se lancer dans un nouveau projet, en Hoe celui-ci. Trois modules construits par l'ensemble des membres du club, auquel ont été rajoutés deux autres à chaque extrémité, qui sont des initiatives individuelles. La forme choisie pour la structure est celle du show case qui a déjà fait ses preuves lors pour d'autres réalisations de l'AMAL.

On a voulu ce show case parce que pour le transport, c’est beaucoup plus pratique, alors parfois ça fait sourire mais on essaye de construire selon la taille de notre remorque pour éviter de déplacer des camions parce que les locations coûtent très cher pour une association. On a une remorque assez grande, le train jaune qu’on a réalisé il y a quelques années fait juste la taille de la remorque donc on essaye de faire des show cases qui rentrent dans cette remorque, là en l’occurrence on en a 3 qu’on peut mettre côte à côte, qui font la même taille que le train jaune, parce que l’avantage c’est qu’on peut refermer avec ses capots, on referme, on replie les pieds et ça fait des show cases qui font à peu près 80-90 cm de haut, sur une quarantaine de centimètres de large, ce qui est très intéressant pour le transport.

Pour coller à la réalité constatée sur le terrain, le fond du décor est truffé d'arbres.

C’est vrai que sur Froissy il y a beaucoup d’arbres, on a choisi le thème de l’automne parce que la majorité des réseaux qu’on peut voir en exposition ou dans les magazines ça se passe en été en général donc c’est tout vert, nous on a voulu changer un petit peu et donc on a choisi de mettre beaucoup d’arbres qu’on a réalisés avec du Zeechium, donc de l’écume de mer, et les troncs la plupart ont été réalisés avec des pieds de thym séchés donc on a mixé un peu les deux, plus le flocage dessus pour arriver à une réalisation comme celle-ci, ça a pris quand même beaucoup de temps, il faut le reconnaître.

Sur les réseaux, l'une des choses qui posent le plus de problème en termes de réalisation, c'est la représentation de l'eau.

On a choisi de la faire avec de la résine, on s’est attelés à faire un fond de couleur, on peut voir un bogie tout près de la péniche, on a un peu d’écume autour de la péniche aussi, on a un pêcheur qui a emmêlé sa ligne, un tronc d’arbre, quelques bricoles comme ça dans l’eau et puis on a coulé la résine qui a mis je ne sais plus combien de temps à sécher mais c’était long et on peut vous dire que le local sentait la résine pendant un bon moment ! Mais bon là ça y est, ça ne sent plus, on est tranquille.

La péniche s'appelle Madeleine, en hommage à l'épouse d'un ancien membre du club. Tous deux sont décédés maintenant. C'est un kit qui a été monté et légèrement modifié. Autre élément important du réseau qui a été particulièrement soignée, la voie.

C’est de la voie Peco qui a été ballastée, ensuite les traverses ont été peintes une par une, avec de la peinture de chez Decapod, du brun traverse, ensuite les flancs de rail ont été peints aussi, les attaches de rail ont été peints avec un autre rouille aussi, une autre teinte de rouille et ensuite un dry brush au-dessus des traverses pour les blanchir un petit peu. Il y a beaucoup de longueur, surtout dans le Z, donc je peux vous dire que ça a été un travail assez fastidieux mais bon on y passe un petit moment, on fait autre chose, on y revient et à la fin on a quand même quelque chose de présentable, on aime bien la qualité de la voie. Après on a des sortes de réglages qu’on a fait entre les modules, parce qu’on s’aperçoit en exposition parfois que même si tout est réglé au matin, et bien l’après-midi avec l’hydrométrie ( ???) les modules bougent un peu, les trains se mettent à dérailler, on peut pas trop démonter donc on a fait un système de glissière où on peut bouger la voie de la gauche vers la droite avec une espèce de vis cachée dans le show case, comme ça on peut rattraper et ça marche bien.

Le mode d'exploitation du réseau a aussi été défini en fonction de l'expérience accumulée par les modélistes au fil des nombreuses expositions passées auxquelles ils ont participé.

On est sur de l’analogique avec la possibilité de commander tout le réseau en un point ou show case par show case, mais on s’est rendu compte que les visiteurs en expositions voulaient voir des trains rouler donc on exploite d’un point parce que le Z il faut le gérer manuellement. Enfin on peut l’automatiser mais après on ne fait plus rien, il faut savoir ce qu’on veut ! Nous, on réalise de choses et on aime aussi les présenter, en parler avec le public, donc il nous faut un petit peu de travail dessus.

Le "Z", c'est de toute évidence celui des différents modules qui attire le plus la curiosité. Il reproduit, ce que l'on trouve sur le terrain, à savoir une solution unique en Europe pour franchir une déclivité. La voie a été posée pour faire circuler des trains lourds. Il fallait par conséquent trouver une solution permettant aux convois de quitter les bords du canal de la Somme pour rejoindre plus haut le plateau du Santerre, sans trop fatiguer les locomotives. Celle qui a été retenue, est cette disposition en Z. Les convois s'engagent dans un premier tiroir qui leur fait gagner quelques mètres en d'altitude, avant de refouler dans un second qui leur en fait grignoter quelques autres, avant de s'engager dans une rampe dans le bois dit des Cailloux, d'où ils déboucheront sur le plateau avant de rejoindre Dompierre.

Une curiosité ferroviaire et un Chemin de Fer Touristique que je prendrai le temps d'aller visiter pour vous ramener un reportage sur ce train à l'échelle 1/1 cette fois-ci.
Voilà pour l'essentiel de ce que l'on pouvait voir à l'exposition de l'Amal avant de retrouver certains de ces réseaux sur d'autres salons dans les mois à venir.

La semaine prochaine dans Aiguillages, place à un autre Chemin de Fer Touristique, dont l'histoire est aussi intrinsèquement liée à celle de la grande guerre et l'une de ses plus importantes batailles, celle de Verdun. Il s'agit du Chemin de Fer de la Voie Sacrée, à Bar-le-Duc.

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