Le Chemin de fer de la Mure à l'échelle Ho

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Le Chemin de fer de la Mure à l'échelle Ho

Transcription :

C'est en effet le 1er août 1888 que la ligne fut officiellement ouverte. Pendant un siècle tout juste, jusqu'en 1988, le Chemin de Fer de la Mure servit au transport du charbon, depuis le bassin minier de la Mure jusqu'à Saint-Georges de Commiers, 600 mètre plus bas, dans la vallée de l'Isère. Il aura fallu 6 ans pour construire les 30 kilomètres de ligne séparant les deux gares. Les conditions géographiques sont particulièrement difficiles : outre l'important dénivelé à franchir, il n'y a pas vraiment de voie de communication que le train pourrait reprendre. Alors, il faudra tailler dans la roche pour se frayer, coûte que coûte, un chemin. Par endroits, la falaise a dû être attaquée au canon depuis l'autre côté de la rivière, pour que les ouvriers puissent y prendre pied. Mais surtout, c'est le nombre d'ouvrages d'art qui est impressionnant : 142 au total, dont 6 viaducs et 18 tunnels en courbe, dont la longueur cumulée dépasse les 4 kilomètres. Le parcours est en rampe quasi-constante, il n'y a guère qu'à l'arrivée sur le plateau matheysin que les trains montants connaissent un certain répit. Pour autant, comme l'effort a été réparti sur l'ensemble du parcours, les rampes ne dépassent jamais 28,5 pour mille. Compte tenu de ce profil difficile, la ligne a été construite à voie métrique. En 1906, elle fait l'objet d'une première mondiale : 6 kilomètres sont électrifiés en courant contenu de 2 400 volts. L'énergie est fournie par l'usine hydroélectrique d'Avignonet située sur le Drac, non loin de là. Comme l'expérience est concluante, c'est l'intégralité du parcours qui passe à al traction éectrique dès 1912. Depuis 1978 le Chemin de Fer de la Mure était aussi devenu le Petit Train de la Mure, une société privée exploitant un service voyageur à des fins touristiques entre Saint-Georges de Commiers et la Mure. 10 ans plus tard, en 1988, le Chemin de Fer de la Mure fêtait son centenaire. Une association, le Rail Miniature Sud-Isère, RMSI, est créé d'une part pour garder une partie du matériel ancien exploité sur la ligne, et par ailleurs réaliser une maquette reprenant les principaux sites parcourus par le train. Matériel ancien et maquette devaient rejoindre un musée des transports de montagne qui devait être créé dans les emprises de la gare de Saint-Georges de Commiers. Le décès prématuré du porteur du projet a été fatal à celui-ci. Le réseau est néanmoins construit et présenté pour la première fois au public à l'occasion des festivités organisées pour le centenaire du Chemin de Fer de la Mure, à la gare de Saint-Georges de Commiers. Il sera présenté dans plusieurs expositions dont celle de la Porte de Versailles, à Paris. Puis, le réseau restera dans le hall d'entrée de la gare de départ du train jusqu'au début des années 2000. Vieillissant et n'étant plus entretenu, il finira par être démonté et stocké dans les ateliers du chemin de fer. Standard 216 histo-bus grenoblois, une association de collectionneurs de cars et autobus ayant circulé dans et autour de l'agglomération grenobloise, était partie prenante de la création du musée des transports de montagne qui devait s'installer à Saint-Georges de Commiers. Le projet n'ayant pas abouti, elle a finit par trouver refuge à Pont-de-Claix, dans la banlieue de Grenoble. Ses membres se souvenant de l'existence réseau ont repris contact avec l'accociation Rail Miniature Sud-Isère pour leur proposer d'héberger la maquette dans leurs locaux, ce qui est chose faire depuis le printemps 2010. Ainsi, non contents de veiller sur une quarantaine de bus, trolleybus et autres autocars, Standard 216 s'est donc chargé de la restauration de la maquette et en assure aujourd'hui l'exploitation. Quant au Chemin de Fer de la Mure, à l'échelle 1, il a malheureusement été victime d'un éboulement important de la falaise surplombant la ligne en octobre 2010, ce qui a mis un terme à son exploitation. La situation aujourd'hui reste difficile, et les repreneurs ne sont pas légion. Le Conseil Régional de l'Isère espérait une reprise des circulations en 2014, au moins sur une partie de la ligne, mais le projet n'a à ce jour pas pu être concrétisé.

Espérons qu'un jour, les efforts entrepris par les uns et par les autres permettront de remonter à bord de celui qui avait, un temps, pris comme slogan : « Le petit train grand spectacle », tant il est vrai que son parcours se faisait à travers des paysages à couper le souffle.

La semaine prochaine, le RPM 13 : le Rail Phocéen Module 13, un club de modélisme ferroviaire installé à Marseille. Vous découvrirez Aqueou de Provence, son réseau d'exposition reproduisant quelques-uns des plu beaux sites aux alentours de la cité phocéenne.

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